La naissance du bio
Les débuts de l’agriculture biologique
L’agriculture bio est née d’une multitude d’initiatives.
Des agronomes, médecins, agriculteurs et consommateurs se sont démenés pour faire changer l’agriculture.
Il faut savoir que l’agriculture n’a que 10 000 ans.
Auparavant il n’existait pas d’agriculteurs en tant que tels.
En comptant 4 générations par siècle, il n’y a que 400 générations de paysans qui nous précèdent.
Ceci est très peu à l’échelle de l’histoire de l’humanité.
Dans les années 1920 apparaissent de nouveaux courants de pensée .
Globalement, ceux-ci reposant sur des principes éthiques et écologiques
L’agriculture biologique, après s’être développée en Autriche, en Allemagne ou encore en Suisse 30 ans plus tôt, fait enfin son apparition en France début des années 50.
C’est ainsi qu’au début des années 60, des alertes sont données quant aux conséquences sur la santé et l’environnement de l’agriculture intensive et des pesticides.
L’agriculture bio s’intensifie
En mars 1964, la fédération Nature & Progrès voit le jour.
Son ambition est d’envisager l’agriculture biologique dans son ensemble.
Pour autant, faire reconnaître les spécificités des pratiques de ce nouveau mode de production agricole n’est pas chose facile.
Au début des années 1970 les notions de cahier des charges, de garantie et de contrôle se développent. Notamment afin d’assurer une qualité définie pour le consommateur.
C’est finalement en 1972, que le 1er cahier des charges bio français est présenté par Nature et Progrès.
À cette époque, la mise en pratique de l’agriculture biologique fait de la France un pays pionnier en la matière.
Les acteurs de l’agriculture biologique cherchent à se rassembler, en premier lieu au sein de syndicats professionnels.
La FNAB est créée en 1978 par des agriculteurs biologiques, pour porter une voix spécifique à la profession.
Les pouvoirs publics reconnaissent désormais l’existence d’une agriculture biologique.
C’est à dire une agriculture n’utilisant ni produits chimiques, ni pesticides de synthèse (loi d’orientation agricole de juillet 1980).
C’est ainsi qu’en mars 1985, cette agriculture alternative est officiellement baptisée « agriculture biologique ».
Le logo AB apparaît également cette même année.
Le mouvement se poursuit. L’Europe va adopter une réglementation en plusieurs étapes le 24 juin 1991.
Les produits biologiques, désormais certifiés dans un pays de l’Union européenne peuvent alors être commercialisés dans n’importe quel Etat membre.
La palette artistique des champs, vu du ciel
Alors que les monocultures parent les champs d’une myriade de figures géométriques monochromes, certains artistes préfèrent entrer en résistance. C’est dans l’espoir de favoriser la diversité d’une culture raisonnée qu’ils s’engagent en mettant en scène, dans leur art, les nouvelles représentations paysannes.
Loin des clichés romanesques, précieux témoins d’une époque technologiquement dépassée, l’art graphique d’aujourd’hui dénonce les pratiques fragilisant l’écosystème de la planète. Ainsi il expose les dangers de la pollution et de la surexploitation des ressources. Souligne l’urgence du changement climatique et l’importance de la conservation.
L’art a toujours été le reflet des problèmes et des préoccupations du moment. Au XXIe siècle, l’art est devenu un outil de communication et de militantisme. Il est notamment utilisé pour transmettre des concepts et susciter la réflexion.
La culture dans les cultures
Des événements d’un nouveau genre commencent à pointer le bout de leur nez dans certains patelins de France. On organise des ateliers dans des domaines agricoles où les débats sur les problématiques environnementales sont des sources d’inspiration sans commune mesure. Les paysans ouvrent également leurs portes pour des résidences au cours desquelles l’artiste pourra puiser dans un formidable vivier d’idées toutes dévouées à la cause.
Des agriculteurs attirent les regards des visiteurs en organisant des expositions où les toiles se mêlent à la paille le temps d’un week-end ou plus. Ils proposent des activités telles que des ateliers de peinture pour les enfants. L’on peut y rencontrer des artistes ou participer à des concours photos. Le plus intéressant est qu’il n’est pas nécessaire d’être un maître de l’art pour participer : vous pouvez acheter une peinture originale d’un autre visiteur et vous laisser inspirer par les couleurs du paysage. Les expositions sont un excellent moyen de rencontrer d’autres personnes récompensées par l’art et de créer un sentiment de communauté par la même occasion. Outre les artistes, ces foires sont l’occasion pour les agriculteurs et les artisans de présenter leurs produits, du fromage aux tracteurs .
Loin des meules de foin de Vincent Van Gogh, ces nouveaux artistes ont en eux une certaine urgence. Leurs œuvres ne sont pas qu’un défi artistique, elles résultent d’un défi à relever dont ils se sentent les messagers nécessaires, ici et maintenant.